Oz Telmaïr Clique Mécanique
Messages : 47 Age : 26
| Sujet: Un Clique peut en cacher un autre. >Pv POliPOli Dim 2 Juin - 17:55 | |
| Tu passes ou tu passes pas. |
Un Marine posté devant la porte, une longue file de Clique passant à ses côtés, une ambiance de rires, une ambiance de pleurs. Une petite fille s’accroche à sa mère en criant. Deux enfants courent dans les jupes des passagers. Oz détourne la tête. Il n’en a rien à faire. Tous ces gens sans buts, sans envies particulières, se contentant juste de leur simple statut de membre, ça ne l’intéresse pas. Oz n’aime pas les personnes inertes. Oz n’aime pas les mous. Même s’il l’est lui-même. C’est sûrement pour ça, d’ailleurs, qu’il ne les aime pas. Dès qu’il les regarde, il se voit. Il voit toutes ses faiblesses, les analyse et s’en moque mais là, dans son cœur, il se hait. Il ne s’aime pas. Oz ne s’aime pas. Il aura beau tout essayer, il ne s’est que peu aimé dans sa vie. Depuis que sa mère est partie, il ne s’aime plus. Il a un trou dans le cœur, il est mou.
Chaque membre de la Clique a une carte à faire pointer avant d’aller bosser. Chaque membre de la Clique garde sa carte jusqu’à ce qu’elle tombe en poussière, trouée à mort par tous ces poinçons. Qui la tuent, qui la massacrent. Ce sont les Marines qui contrôlent. Les Marines qui énervent tant Oz. Il aimerait bien leur montrer tout le mépris qui est à l’intérieur de lui et qui leur est destiné. Il aimerait bien les embêter un peu. Juste leur montrer que ce n’est pas parce qu’ils sont intelligents ou qu’ils aient été recrutés par dossier qui fait ce qu’ils sont. Ils ont le même niveau que ceux de la Clique. Le même niveau et même un niveau inférieur.
Oz détourne la tête. Il doit se clamer. Il doit regarder les enfants rire et jouer pour se calmer. Il est calme. C’est à son tour. Il doit sortir sa carte, la déposer dans la main du marine tendue, attendre qu’il la lui redonne, attendre qu’il la troue, qu’il la tue un peu plus, jours après jours. Et il le fait. Il reste soumis car il est calme. Sauf ses poings qui ont envie de tout écraser. Sauf son coeur qui bat à toute allure. Mais il est calme, comme toujours. Il le reste, il ne doit pas se faire remarquer. Sa carte lui est rendue, il avance. Oz passe la porte, prêt à travailler.
La longue galerie qui s'étend devant lui est bondée de monde. Nous sommes dans la cale du bateau, dans la salle des machines. Oz lève la tête et découvre un plafond de bois. Mais son regard ne s'arrête pas là, il va plus loin, beaucoup plus loin. Jusqu'à ce que les cheveux du solide jeune homme ressentent le vent frais et agréable qui est présent sur le pont. Jusqu'à ce qu'ils ressentent l'humidité des nuages, le frôlement des ailes d'un oiseau, le souffle des étoiles. Oz ferme les yeux. il est bien dans cette cale branlante. Il est le centre du bateau. Son centre d'énergie et de vie. C'est ici qu'il vit le mieux. Dans cette grande galerie, mère de tant d'enfants.
Une jeune fille le bouscule. Oz réagit au quart de tour, il lui attrape le bras de sa poigne de fer et ne le lâche plus. Il la fixe des yeux jusqu'à ce qu'elle se retourne.
Retourne-toi.
| |
|